Interview médiation scientifique

Cette année, Iodysséus a souhaité développer la médiation scientifique et la sensibilisation à l’environnement marin, en particulier sur le plancton, au sein du programme. C’est dans ce but que Pauline et Gwenaelle ont intégré Iodysséus en tant que volontaire en service civique. 

Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Pauline Jézéquel

Pauline Jézéquel : 

Je suis géographe de formation. J’ai obtenu mon diplôme en 2018. J’ai pu travailler dans diverses professions qui m’ont peu à peu amenée à m’intéresser à la médiation scientifique. Je me suis rendue compte que je travaillais à la fois sur des savoirs scientifiques peu transmis et, ensuite, dans la transmission de savoirs peu ou pas assez orientés sur l’environnement. Et en fait, Iodysséus rassemblait les deux : savoirs scientifiques sur l’environnement marin et la transmission des savoirs.

Gwenaelle Derrien
Gwenaelle Derrien

Gwenaelle Derrien

A la suite d’étude dans l’environnement et la gestion des risques, j’ai décidé de prendre une année pour effectuer un service civique orienté vers la médiation scientifique, le parfait créneau pour intégrer Iodysséus. Au fil des années, j’ai développé une conscience écologique qui m’oblige à agir en faveur de l’environnement. Si nous ajoutons à cela le fait que j’affectionne particulièrement la mer, j’ai trouvé une bonne place au sein de Iodysséus.

Depuis quand le programme Iodysséus s’est-il dirigé vers la médiation scientifique et pourquoi ?

Depuis 2020, la médiation scientifique a pris de la place au sein du programme, mais c’est en 2021 que nous avons souhaité développer l’aspect sensibilisation. Nous pensons que la sensibilisation des générations futures est primordiale afin que les consciences évoluent. En particulier sur la diversité planctonique, encore trop méconnue du grand public. Maintenant que Iodysséus a bien pris ses marques dans le monde scientifique, et que les objectifs que le programme s’était fixé sont atteints, c’est tout naturellement qu’on s’est donné pour but d’allier science et sensibilisation. La médiation scientifique permet de faire ce pont : on reste dans la science fondamentale, mais cette fois, on démocratise son accès.

Quelle est l’importance, dans le contexte actuel, de se diriger vers la médiation scientifique sur le thème de l’environnement marin et en particulier du plancton ?

On s’est rendues compte que les connaissances sur le plancton, que ce soient celles des enfants ou d’un public plus âgé, étaient très floues. Même nous, avant notre arrivée au sein de Iodysséus, nous n’avions que peu de connaissances sur le sujet. Et pourtant, le plancton est essentiel à la vie et nous avons été stupéfaites de constater que, malgré son caractère essentiel, on n’en savait rien. Alors, dans un contexte de changement global, de crise climatique mais aussi dans celui de la décennie bleue proclamée par les Nations-Unies, nous avons décidé d’utiliser les connaissances acquises par le programme et de les transmettre. C’est important de prendre conscience de l’ampleur qu’a le plancton malgré sa petite taille

Quelles sont vos méthodes pour réussir à transmettre et à faire comprendre des savoirs scientifiques ?

Nous utilisons surtout des méthodes qui s’appuient sur la pédagogie et la participation du public. Par exemple, quand nous allons faire des interventions dans les écoles, nous pensons que c’est important que les élèves manipulent le matériel et participent activement aux récoltes et aux analyses. Ils manipulent donc des outils et ça leur plait. Mais nous utilisons aussi des supports : nous faisons des présentations axées sur certains points importants du plancton. Par exemple, nous pouvons, à la demande, choisir de développer davantage le thème du climat et de l’importance du plancton dans sa régulation, ou encore choisir de parler des conséquences de l’industrie ou de l’agriculture sur les populations de plancton. Choisir un axe, c’est s’adapter au public : il y a tellement de choses à dire sur le plancton qu’il faut faire le tri !

Quels types de publics et quel secteur géographique visez-vous ?

Nous intervenons essentiellement dans des écoles du Finistère. Nous nous sommes aperçues que les jeunes générations se sentent concernées par le sujet et sont les futurs acteurs pour la préservation de notre planète. Cependant, nous sensibilisons également le grand public, au cours d’événements culturels, sportifs, etc. Nous ciblons essentiellement le réseau finistérien mais à l’avenir, il est possible que Iodysséus élargisse son secteur afin d’intégrer le plus de personnes possibles au projet et à la préservation des océans.

Iodysséus va-t-il, à l’avenir, poursuivre dans cette voie ?

Oui, c’est le but ! Le développement du volet sensibilisation prend de l’ampleur et le carnet de contact de Iodysséus continue de s’agrandir. Nous souhaitons donc continuer sur cette voie et ouvrir davantage les sciences sur l’environnement marin et le plancton au grand public. Pour ce faire, Iodysséus va pérenniser les actions entamées depuis 2021, en particulier auprès des écoles réceptives aux interventions. Nous aimerions que nos actions de médiation soient ancrées dans le programme, qu’il y ait toujours des moyens à dispositions pour la bonne réalisation de celles-ci. Nous faisons en sorte que nos actions sur le plancton soient reliées au programme scolaire afin d’apporter du sens à nos opérations.

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