Les enjeux scientifiques

Crédits photos : Océanopolis: Thierry Joyeux, Maurice Loir, Corinne Perron, Sabine Boulad, Pierre Mollo

L’actualité climatique planétaire nous concerne tous. Réchauffement, acidification, désoxygénation, les dangers menaçant l’océan et son rôle clé dans le climat global sont nombreux. Nous nous engageons aux côtés de ceux qui relèvent le défi majeur d’en comprendre le fonctionnement avant qu’il ne soit trop tard pour réagir.

Nous faisons le choix de nous associer à  des chercheurs, qu’ils travaillent dans des laboratoires scientifiques (climatologie, microbiologie, océanologie) ou dans des entreprises de biotechnologie marine, pour mieux comprendre ces dynamiques planétaires au travers d’expéditions scientifiques. Dès 2019, nous mènerons une mission, « Objectif bloom », qui visera à quantifier le bilan carbone de l’espèce de phytoplancton la plus répandue dans l’atlantique nord, ainsi qu’à prélever des échantillons pour une mise en culture. Nous mettrons à profit cette expédition pilote pour réaliser un documentaire destiné à éveiller la conscience collective sur la beauté et la diversité des écosystèmes planctoniques. Un juste hommage aux services qu’ils rendent à la planète depuis quatre milliards d’années et à l’humanité, un plus récemment.

Comment le « peuple des nuages » fait la pluie et le beau temps

Pour Iodysséus, l’étude de la microbiologie des nuages et de ses impacts climatiques et environnementaux est un modèle et une source d’inspiration. Nous ne pouvions pas manquer d’interroger le chercheur qui a consacré 15 ans de sa vie, au côté d’Anne-Marie Delort, à découvrir, au sein de l’Institut de Chimie de Clermont-Ferrand, ce que c’est de vivre dans un nuage. Son nom : Pierre Amato. Interview.

Voici, en forme d’entretien avec Pierre Amato, chargé de recherche au CNRS, une exploration des liens entre le « petit » peuple de la mer, le phytoplancton, et la microbiologie des nuages. Pierre Amato envisage pour sa part notre projet Iodysséus comme un « Tara des aérosols et de l’atmosphère marins ». Nous sommes prêts à assumer.

Comment des bactéries, colonisant l’eau des nuages, ont-elles le pouvoir de faire pleuvoir, survivre aux radiations, ne pas craquer sous la pression, défier des oxydants destructeurs ou capturer du fer. Et, enfin, la puissance de bousculer les modèles les plus établis concernant le climat et la pollution ? Si l’océan contribue à la formation des nuages, c’est à Clermont-Ferrand, au centre de la France, qu’on analyse ces questions, cruciales à l’heure de l’urgence climatique, au sein de l’Institut de Chimie de Clermont-Ferrand (ICCF, CNRS / Université Clermont Auvergne / SigmaClermont) où opèrent Anne-Marie Delort et Pierre Amato.

Micro causes pour macro effets à l’échelle, globale, de la planète : des embruns salés, bientôt captés par Iodysséus, aux nuages du Puy-de-Dôme, aspirés par l’ICCF, la connexion est celle des grands cycles de notre biosphère. Interconnexion serait plus juste.

Aérosols planctoniques, un enjeu du XXIe siècle

Le plancton c'est :

98%
de la biosphère des océans

L’éco-système planctonique est à l’origine de la chaîne alimentaire marine.

50%
de l'oxygène planétaire

Et ceci n’est qu’une estimation basse obtenue par modélisation.

Une bioressource du futur

Un acteur majeur du climat

10
à
100

milliards d'organismes dans 1L d'eau de mer

10

millions de tonnes de carbone

 sont absorbées  chaque année par le plancton océanique.

Ils nous soutiennent